Du lycée de Saint Denis au lycée Léon Mba à Libreville

Mardi 11 Avril 2017, le lycée Léon Mba de Libreville accueille les élèves du lycée Paul Eluard de Saint-Denis (France).


Dès notre arrivée, des regards interrogatifs s'échangent. Des questions se posent, quand soudain, David Nkoale, jeune élève de 4e s'approche de nous et se présente. Nous avons discuté avec lui, et il nous a expliqué le déroulement des cours et la vie au lycée : « Ici » dit-il, « Les cours se terminent à midi et commencent à 7h30 ». Il parle un peu de lui et explique qu'il est chanteur, il interprète une chanson et fait part de ses compositions qui sont toutes écrites en anglais.




Après cet échange, nous avons fait la visite du lycée accompagnés du directeur et d'une CPE. Tous les bâtiments sont de couleurs blanc et vert. Sur ce terrain de 18 hectares, il n'y a pas seulement un lycée, il y a aussi deux collèges, un internat, des classes prépa, et même un foyer qui loge certains membres du personnel de l'établissement. Les élèves ont donc entre 11 et 18 ans ou parfois un peu plus.

Lors de cette visite, on constate qu'il ne faut enfreindre aucune règle sous peine d'être inscrit sur un des tableaux dans la cour, car oui même après ton départ tu restes sur le tableau avec le motif de ton exclusion, c'est la honte d'être montrer aux yeux de tout le monde. Mais c'est pour inciter les élèves gabonais à ne pas commettre la même erreur.
En parlant de règles, le port de l'uniforme est obligatoire, les élèves du lycée Léon Mba sont vêtus d'un pantalon ou une jupe bleue foncée et d'une chemise blanche avec un écusson rond sur lequel est brodé : « DISCIPLINE.TRAVAIL.REUSSITE » en lettre capitale et tout autour le nom du lycée.

En continuant la visite, nous rencontrons une classe de Terminale ES (appelé ici B), mais pour aller à leur rencontre il faut traverser encore une fois cette grande cour. Tout le monde nous dévisage : « On a de la visite » certains regardent avec curiosité et l’envie d'en savoir plus et d'autres avec un regard moqueur, parfois même désagréable : « Depuis quand il y a des têtes blanches... » On a l'impression d'être dévisager, surveiller comme des bêtes de foire lors de cette traversée.

Une fois dans la classe, changement d'ambiance malgré tous les regards sur nous. Les élèves gabonais sont impatients de faire notre connaissance. En arrivant, on remarque tout de suite que la classe compte une cinquantaine d'élèves et qu'ils sont tous légèrement entassés, que la classe est sombre, et le plus bizarre c'est qu'il y a un grand espace entre les élèves et le tableau. Mais il faut savoir que l'établissement accueille 8000 élèves et qu'il y a même une année où dans une classe de 6ème ils étaient 100.




Tout le monde commence à se mélanger, les élèves gabonais de Terminale ES et nous les premières STI2D. On fait connaissance les uns avec les autres. Les gabonais sont très chaleureux, leur méthode de travail est pareille que la nôtre. A la fin de cette merveilleuse rencontre, les mails s’échangent afin de garder contact. Rencontre courte mais mémorable !

En revanche le lycée gabonais est différent de celui de France, le sol de la cour est en terre, les bâtiments ne sont pas démarqués, les couloirs sont à l’extérieur et le meilleur de tout ce sont toutes les cafeteria que possède l'établissement, de façon à ce que les élèves évitent de quitter le lycée.

Ca a été une après-midi riche en rencontres pour tous les élèves et sûrement inoubliable.


Ecrit par Nawel


3 commentaires:

  1. 50 par classe voire 100, 8000 élèves dans ce lycée!!! De quoi se plaint on en France... Jo

    RépondreSupprimer
  2. Enorme!
    à 100 en classe, c'est impossible d'obtenir l'attention de chacun, surtout pour des jeunes de 6ème, c'est horrible pour un prof. Et même juste un exposé de 10 minutes en groupe de 5,ça prend 200minutes pour faire passer tout le monde, plus de trois heures!
    Un article bien écrit, qui donne des infos et des sensations. Super photo de groupe!

    RépondreSupprimer
  3. Super article nawel ! On arrive mieux à comprendre le fonctionnement de leurs établissements. Effectivement les professeurs ont du mérite, avec ce nombre d'élèves par classe, mais apparemment la discipline y est pour quelque chose !!

    RépondreSupprimer