Une visite à l'arboretum

A la sortie des  embouteillages de Libreville le petit périple commence pour aller à l’Arboretum Raponda  Walker.
Cet endroit offre un paradis vert où l’Homme n’est pas dans son milieu.


Cette foret secondaire a été exploitée à partir des années 20 jusqu’en 1951 puis a subi une réduction de sa superficie à cause du développement de Libreville qui a prit beaucoup de sa superficie. Elle est passée de 10747Ha à 6747Ha. Cette déforestation a pris fin suite à un décret présidentiel en 2012, date à laquelle l’Arboretum a été créé.

Il est composé de différents circuits le long desquels il y a des panneaux d’informations sous les arbres principaux de cette forêt.
Les chemins sont plutôt escarpés. Le sol est couvert de sable, de racines aériennes et de feuilles mortes.
Certains endroits sont aménagés de panneaux d’instruction dont l'un expliquant le fonctionnement de la photosynthèse et donc nous rappelant l’importance des arbres et leur rôle contre le réchauffement climatique.

Dans cette forêt, seuls les criquets et les grillons se font entendre.

L’okoumé, l’arbre emblématique de cette forêt et même du Gabon tout entier est reconnaissable par une odeur forte qui se dégage lorsque l’écorce est entaillée. Sa sève est un combustible naturel qui peut servir à faire des torches indigènes. Elle peut aussi servir à purifier l’eau, la rafraichir. Enfin, elle peut aussi libérer les bronches et purifier l’estomac.

Il y a d’autres types d’arbres comme le Sorro. Cet arbre ressemble à l’okoumé mais peut être reconnu à cause du liquide rouge qui sort de son écorce quand il est taillé.  On peut dire qu’il saigne. Il peut aussi servir à guérir des maladies du sang comme l’anémie en utilisant une décoction d’écorce.

Il y a aussi l’Azobé. Il est considéré comme un arbre monument âgé de plus de 200 ans nommé Lophira Alala qui ne passe pas inaperçu grâce à sa circonférence de 2m. C’est grâce à celle-ci que son âge est calculé : chaque année le diamètre de l’arbre augmente de 1cm.
Ces grands arbres sont robustes et denses. D’ailleurs ils sont utilisés pour faire des linteaux de rail de train grâce à sa résistance. Il est tellement dense que ce bois ne flotte pas.

L’Andok (Odika) produit des mangues sauvages qui ont à l’intérieur une sorte d’amande.
Une fois cette amande séchée, elle est grillée pour être râpée et finalement faire une sorte de chocolat. Il est utilisé pour cuisiner des plats traditionnels du Gabon tel que le pangolin au chocolat ou le porc-épic. 

L’arbre Ozouga (Saccognottis en latin) quant à lui, produit des fruits en forme de noyau d’avocat  que les éléphants mangent à en devenir ivre.  C’est un fruit qu’ils apprécient mais que l’homme ne peut pas manger.

Dans cette forêt, des phénomènes naturels  comme les chablis sont présents. C’est un phénomène qui arrive lorsque la foudre frappe un arbre et l’abat. Celui-ci, une fois au sol,  devient un abri pour permettre aux insectes de se multiplier et libère un espace pour que les petites plantes puissent capter la lumière du soleil pour leurs propres photosynthèses ce qui contribue à maintenir l’écosystème local.

L’arboretum est un jardin botanique où de nombreuses espèces d’arbres et d’animaux sont présentes, bien que ces derniers ne soient que peu visibles.

Ici, l’homme intervient le moins possible pour laisser la nature vivre le plus librement. Ils laissent la nature s’auto régénérer. Il faut cependant constamment garder une présence humaine sur place pour veiller à la préservation de ce milieu extrêmement sensible aux agressions extérieures. 





Ecrit par Nayel, Ryad et Youssef M.

2 commentaires:

  1. C'est passionnant votre article! J'apprends des tas de choses! Jo

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  2. très intéressant!
    vous avez une idée de l'âge de ces arbres?

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