Regard français sur la forêt équatoriale

Une conférence sur la forêt équatoriale est tenue par Laurent Deniau, chargé d’études sur la forêt équatoriale et le développement durable au Gabon pour l’IFG (Institut Français du Gabon).
La forêt équatoriale d’Afrique Centrale est le deuxième poumon de la planète. Au Gabon, elle recouvre 88% de la surface du pays ce qui en fait une des principales ressources.
La principale ressource du pays est le pétrole mais à cause de la baisse du prix, la forêt devient une ressource de plus en plus importante. En 2015, la forêt prend le deuxième rang des recettes d’exportation principalement grâce au commerce du bois.

L’exportation de ce bois a commencé sous forme de grumes (troncs entiers). Mais le gouvernement Gabonais a pris la décision de ne plus exporter sous forme de grumes mais sous forme de planches car le bois transformé rapporte plus que le bois brut.
De plus, l’Etat s’est récemment lancé dans la  production d’huile de palme. Les exploitations forestières replantent des palmiers à huile à la place de nouveaux arbres, ce qui est inquiétant car on pense au devenir de la forêt équatoriale d’Asie du sud Est.
Aujourd’hui, ce sont des dizaines de milliers d’hectare de forêt qui ont été remplacé par des exploitations de palmiers à huile pour un pays de 23 millions d’hectare.

La forêt serait exploitée de manière raisonnée et le climat équatorial permettant aux arbres de repousser rapidement, des études estiment que le pays a un taux de déforestation proche de zéro.

Malgré cela, la conservation de la forêt est primordiale car elle est un important piège de CO2 et un grand réservoir de biodiversité utile à la médecine. L’état a donc créé le « Gabon vert » : un regroupement de 13 parcs nationaux qui ont pour rôle d’encadrer et donc de protéger la faune et la flore de ces espaces.


Le Gabon est un pays qui a la chance d’avoir une biodiversité extrêmement riche. On peut y trouver du plus petit insecte aux gorilles en passant par la mante religieuse jusqu'à l’éléphant. Mais attention, il ne faut pas confondre l’éléphant de savane avec l’éléphant de forêt qui peuple le Gabon. L’éléphant de forêt est plus petit et a des défenses courtes et droites contrairement aux éléphants de la savane qui eux sont plus grands et ont des défenses longues courbées vers le haut.

Malheureusement, cette biodiversité souffre. Entre 1970 et 2012, 60% de la biodiversité africaine a disparu. La principale cause de ce cataclysme est le braconnage. Par exemple, pour récolter l’ivoire, les braconniers sont maintenant équipés de fusils et tuent en masse les éléphants à partir d’hélicoptère. Très récemment, c’est un autre petit animal qui est touché par le braconnage, le Pangolin, animal à écailles qui fait partie de la viande de brousse gabonaise. Il est visé par le braconnage car il est très demandé en Chine et se vend très cher.  

Par ailleurs, le Gabon est aidé financièrement par la France. Soixante millions d’euros ont été investis pour plusieurs actions autour de la conservation et la protection de la forêt. Par exemple, une surveillance de la  forêt par satellite a été mise en place, mais aussi de l’argent a été investi pour le contrôle des aménagements forestiers.

La France a donc la volonté d’aider le Gabon pour l’aider à conserver  sa biodiversité tout en implantant des entreprises pour exploiter la forêt gabonaise.


Ecrit par Theo et Saranja

2 commentaires:

  1. J'apprends des tas de choses! Continuez!!!

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  2. Merci pour votre article, est-ce que l'argent est investi sans contrepartie du Gabon vers la France? C'est beaucoup d'argent qui serait juste "donné" d'un Etat à un autre. Sans doute un rapport avec les entreprises implantées. S'il y a une exploitation des forets qui évite de perdre la diversité présente dans ces forêts, la richesse de la ressource resterait entière. Dans le Nutella il y a de l'huile de palme, est-ce qu'elle vient du gabon?

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